
Mike Hammer (Mickey Spillane’s Mike Hammer)
Synopsis :
Les enquêtes du célèbre détective Mike Hammer.
Critique :
Après une enfance difficile à Elizabeth (New-Jersey), Mickey Spillane commence sa carrière littéraire en signant certaines aventures de Captain America pour le compte de Marvel. Après la seconde guerre mondiale, qu’il passe au sein de l’US Air Force, il continue de signer des comics puis voit son premier roman publié. Il s’agit de I, The Jury, première enquête de Mike Hammer, détective « violent et brutal, … tue sans états d’âme. Adepte de la justice expéditive et primitive, il porte des jugements insultants sur les minorités, les intellectuels et les homosexuels. Dans les rapports avec les femmes, il est dominateur, dépourvu de délicatesse, parfois presque violeur » dixit Claude Mesplède dans son dictionnaire des littératures policières. Treize romans suivront.
Une première série, 78 épisodes de 30 mn, mettant en scène Mike Hammer (Darren MacGavin) est diffusée aux Etats-Unis entre ’58 et ’59. Il faudra attendre 1983 pour que la CBS s’empare du personnage et produise trois séries avec Stacy Keach dans le rôle principal.
Liste des épisodes :












A l’origine du projet, un téléfilm sorti sur les petits écrans américains en 1983 intitulé Si tu me Tues, Je te Tue. Servant de point de départ à la future série, ce dernier pose les bases de ce que sera la première saison de Mike Hammer. Issu du roman noir, les auteurs collent ici au plus près de l’atmosphère décrite par Mike Spillane en l’adaptant aux années 80 tout en convoquant les codes du film noir. Mike Hammer commente son enquête en voix-off, décrit sa ville de New-York comme dangereuse et sale où la corruption règne en maître. Autre point commun avec ses glorieux aînés, ce n’est pas parce que son nom figure en bonne place au générique que l’on va nécessairement se sortir vivant de cette intrigue tortueuse. Cette douloureuse filiation n’échappe pas aux personnages. Même si son rapport aux femmes a quelque peu était normalisé, Hammer reste un homme à femmes qui ne s’embarrasse guère de préjugés. Bien que sensé servir la loi, mais en dehors de tout canal officiel, il use et abuse de violence pour faire éclater la vérité. Sa secrétaire, bien évidemment amoureuse de lui, ferme les yeux sur ses conquêtes d’un soir et se révèle être une alliée de poids tout comme le seul flic en qui il a confiance, Pat Chambers, faire-valoir de notre héros.

Sur la lancée du téléfilm, les deux épisodes pilotes proposent une intrigue des plus intéressantes où l’ami flic de Hammer est mis sur la sellette par sa propre hiérarchie et où personne ne semble être celui qu’il prétend être. Aucun changement dans le traitement des personnages sinon que le rôle de Véra est abandonné par Tanya Roberts (Dangereusement Vôtre) au bénéfice de Lindsay Bloom qui poursuivra l’aventure lors des première et seconde saisons. Encore une fois, nous sommes bien dans l’ambiance du film et du roman noir pour notre plus grand plaisir.

Et la bonne nouvelle en ce qui concerne les dix épisodes de la saison 1 est qu’aucune concession n’a été faite aux chaînes télés. L’atmosphère est la même que pour le téléfilms et le pilote à savoir une atmosphère chargée de danger, un héros toujours aussi charismatique est attachant malgré la violence dont il peut faire preuve occasionnellement et pléthore d’actrices toutes aussi belles les unes que les autres affichant des décolletés dantesque. On notera l’apport de quelques touches humoristiques qui, bien heureusement, ne font pas retomber la pression. Avec en fil conducteur de cette saison une mystérieuse femme brune aux apparitions furtives.

Une saison équilibrée, sans temps mort, aux intrigues bien ficelées et à l’atmosphère noire comme on l’aime ici. Stacy Keach s’impose comme l’incarnation même du célèbre détective pour notre plus grand plaisir. Vivement la suite!
Edition dvd :

Avec ce coffret de la première saison de la célèbre série de feue La Cinq, Elephant Films nous propose un programme complet avec le premier téléfilm, le pilote en deux parties et enfin les dix épisodes de la saison une. Si les génériques sont naturellement moins bien définis, le téléfilm et les épisodes proposent un master exempt de tout défaut, au niveau de détail poussé et à la colorimétrie typique des années 80 parfaitement respectée. On notera juste une perte de luminosité sur les dix épisodes de la saison. Les différentes bande-sons sont clair, puissante et sans souffle. Encore une fois du très bon travail.
Au rayon des petits détails, il est à noter que deux erreurs se sont glissées à l’impression des diques. Sur le DVD 1, il est inscrit épisode pilote « Si tu me tues, je te tue » alors qu’il s’agit en fait du téléfilm sorti en 83. Sur le DVD 5, il est mention du téléfilm « Il Pleut des Cadavres » alors qu’il s’agit en fait de l’épisode pilote en deux parties diffusé deux jours avant la série. Pour ceux qui investiront dans ce très bon coffret, si vous voulez profiter pleinement de la chronologie, basez vous sur mes les captures ci-dessous qui reprennent l’ordre de diffusion aux Etats-Unis lors de la première programmation du show.